Ce week-end j’ai enfourché mon biclou pour tester l’efficacité de ma préparation « Tour de France » et la réalité d’une nuit sous la tente, ce qui est prévu entre chaque ville étape.
Pour la destination, ce sera Camembert !
Quel plus beau symbole pour vanter la découverte de la France à vélo ? Gagner tranquillement ce village perdu et mondialement reconnu pour mériter la dégustation d’un bon Camembert fermier, c’est quand même plus sexy qu’un crochet en voiture.
Au programme : départ de Paris en passant par la vallée de Chevreuse et le Perche pour enfin revoir la Normandie. Le dimanche, un camembert bien fait en guise de petit déj, un bon café sur le port d’Honfleur et un retour au plus direct en traversant ces pays qu’on ne mentionne pas dans les guides touristiques et qui, de ce fait conservent tous leurs charmes.
Sur le papier, ça a de la gueule. Mais finalement je perds du temps pour trouver mon chemin et j’en prends trop pour apprécier les charmes et les délices du Perche. La nuit finit par me perdre et m’interrompre. Je monte la tente sous les étoiles et tout va bien. Un réveil matinal devrait me permettre de rattraper ce léger retard pour coller au plan.
Finalement, c’est la nuit qui me colle… Transi de froid et progressivement trempé de cette eau condensée qui tombe goutte après goutte sur mon sac de couchage, Je ne ferme pas l’œil… C’est très long une nuit sans dormir.
5h du mat’ j’ai des frissons mais je constate avec bonheur que la fin du calvaire est proche. -4° au petit jour, la mise en route est délicate. Soyons honnête, je me demande clairement ce que je fous là. Un peu inquiet à l’idée de pédaler 260km dans cet état, je décide de rentrer par le plus court chemin. Honfleur et Camembert attendront.
Passé 9h, le corps réchauffé par le soleil, je reprends ma balade par le bon bout. Les petites contrariétés n’ont pas de prise quand l’état d’esprit est bon. « C’est le propre d’un test de pointer les défaillances. Et puis si tout était simple, ce ne serait plus l’aventure… ».