Jour 9 – Le vent l’emportera?
Foutu vent du Nord. Je l’écoute tenir, il ne me lâchera pas. Il tourne avec moi pour se mettre au degré près en plein dans ma gueule. Heureusement, c’est sur les deux étapes les plus courtes que les rafales s’en donnent à cœur.
La Charente ne m’a pas scotché par ses paysages (des fermes, des marais, du colza) mais elle a le charme de la simplicité et j’ai trouvé les charentais au moins aussi agréables que leurs pantoufles.
D’abord le fermier chez qui je débarque entre ses poules et ses lapins après m’être égaré au milieu de ses champs (le chemin de terre ne menait donc nulle part…). Puis mes hôtes qui m’apprennent que c’est à Rochefort qu’on a reconstruit l’Hermione : 17 charpentiers spécialisés et 12 ans de travaux pour cela alors que sous Louis XVI ces mêmes chantiers sortaient 300 bateaux par an. Enfin le mécano de chez Décath qui me change gracieusement ma roue car il n’avait pas les bons rayons.
Jour 10
La rencontre du jour, c’est Hicham, la vingtaine, qui est parti le 23 janvier de Moselle pour faire le Tour de France en courant et sans argent. Il fait 60 kms par jour et mange quand on lui donne de quoi, donc pas tous les jours… La Rochelle me séduit, la Vendée m’étonne.
C’est champêtre, la campagne est plus réjouissante que les marais poitevins que je trouve un peu mornes sous le crachin. Chaque village possède un crucifix d’au moins 6m de haut, certains particuliers en ont un dans leur jardin. Et tout se normalise quand on quitte le département. La lumière est encore une fois sublime et les routes très adaptées pour le vélo.
Commentaires